Voiture électrique et économie circulaire : un duo durable
Et si la voiture électrique n’était pas seulement une solution pour rouler plus propre, mais aussi un levier d’optimisation des ressources ? Moins de gaspillage, plus de réutilisation : l’économie circulaire s’intègre désormais jusque dans les composants du véhicule. Décryptage d’un duo qui roule pour l’avenir.
L’économie circulaire appliquée à l’automobile : décryptage
L’économie circulaire repose sur des principes simples, accessibles à tous. L’idée est d’allonger la vie des produits le plus longtemps possible en les réparant, réutilisant, ou recyclant. L’objectif est de consommer moins de ressources, générer moins de déchets, et créer une boucle plus vertueuse. Dans l’industrie automobile, ce modèle permet de repenser tout le cycle de vie d’un véhicule, de la conception au recyclage, pour plus d’efficacité, moins de pression sur les matières premières et un réel impact positif sur l’environnement.
Recyclage et seconde vie des batteries
La préservation des ressources naturelles est une question particulièrement importante pour les modèles électriques. La raison ? Leurs batteries utilisent des matériaux rares, comme le cobalt ou le cuivre. La commission européenne parle aussi de métaux critiques tant l’enjeu de leur approvisionnement est crucial.
Dans un contexte de forte augmentation de la demande des modèles électriques, on comprend mieux l’importance de l’économie circulaire. Elle permet en effet de prolonger la durée de vie des batteries grâce à leur réparation, à des solutions de seconde vie, et leur recyclage. Elle fait donc baisser la pression sur les besoins en approvisionnement offrant une meilleure durabilité aux véhicules électriques.
En quoi consiste la seconde vie pour une batterie ? Quand une batterie n’est plus assez puissante pour propulser une voiture, ses modules peuvent encore être valorisés dans d’autres usages. Par exemple :
- dans des stations de charge rapide mobiles,
- ou dans des systèmes de stockage d’énergie pour le réseau.
Et si elle est vraiment en fin de course ? Place au recyclage.
Comprendre le recyclage en 3 étapes simples :
- Démontage
La batterie est vidée et démantelée. Les matières premières initiales telles que son boîtier en aluminium, son câble en cuivre et son plastique sont récupérées et réintroduites dans le cycle de production. - Broyage
Les modules de la batterie sont quant à eux broyés sous une atmosphère protectrice qui les transforme en une masse humide, le granulat. - Affinage
Le granulat est séché, passé à travers différents tamis et une bande magnétique, pour devenir une « poudre noire » qui contient, entre autres, du graphite valorisable, du lithium, du manganèse, du cobalt et du nickel. Ces matériaux peuvent alors être utilisés comme matière première secondaire pour la construction de nouvelles batteries, sans aucune perte de qualité par rapport à un matériau neuf.
Recyclage : le coup d’accélérateur de Volkswagen
Volkswagen fait partie des acteurs du marché qui avancent à la vitesse d’une GTI sur le chemin de la durabilité en matière de véhicules électriques. Volkswagen Group a ainsi inauguré à Salzgitter, en Allemagne, une usine pilote destinée au recyclage des batteries de véhicules électriques. Son point fort ? Elle utilise un processus de recyclage innovant permettant des économies de CO2 : environ 1,3 tonne par batterie de 62 kWh produite. Autre caractéristique, elle ne recycle que des batteries qui ne peuvent plus être utilisées à d’autres fins.
Cette nouvelle usine permet enfin la récupération en circuit fermé de matières premières utiles telles que le lithium, le nickel, le manganèse et le cobalt, ainsi que de l’aluminium, du cuivre et du plastique.
L’objectif est d’atteindre à long terme un taux de recyclage de plus de 90%.